On le sait, tous les artistes ont leurs secrets de production, et je ne vais pas déroger à la règle.
Du coup, plus qu’un article explicatif, il s’agit d’un article plutôt esthétique qu’autre chose montrant quelques étapes de la conception de cette création, probablement première née d’un série à venir.
J’avais déjà expérimenté à plusieurs reprises différentes textures noires ces dernières années, en utilisant un grand nombre de matériaux différents.
Ça faisait longtemps que je voulais passer de cette phase de test à petite échelle à un production artistique à plus grande échelle. Je me demandais quel support pourrait se marier avec ce procédé de manière harmonieuse, et lorsque j’ai commencé à travailler sur des tôles rouillées je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tenter.
Ca a été un travail en deux temps. Avec deux échelles d’intervention, à la fois passive et active, à la fois sur le long terme et le court terme.
Dans un premier temps, j’ai sélectionné la tôle qui allait faire office de support, je l’ai découpé à la taille souhaitée et je l’ai placé à un endroit spécifique pour qu’elle puisse rouiller. Il a ensuite fallu que je décide quelle finition de rouille je désirais obtenir, et pour se faire combien de temps j’allais laisser la tôle rouiller et dans quelles conditions.
Encore un fois je vais faire des mystères sur la manière dont je fais rouiller mes tôles, mais dans le cas présent je ne dirai seulement qu’elle a rouillé pendant un an et demi et sans produits chimiques.
Dans un deuxième temps, j’ai travaillé la texture pendant plusieurs jours pour obtenir le type de trainée que je souhaitais.
Le travail sur le mouvement est double: celui de l’eau qui a raviné en rouillant la tôle, et celui de la texture qui donne une toute autre dynamique.
Pour ainsi dire la combinaison entre l’intervention de l’homme et celle de la nature.
Comme on le voit sur la photo suivant, la rouille change radicalement d’aspect et de teinte suivant l’éclairage qu’elle reçoit.
N’hésites pas à me dire ce que tu penses ou ressent en découvrant cette création.
Je suis toujours curieux d’apprendre comment les gens réagissent face à une de mes oeuvres. Ça a quelque chose de passionnant.
…
To the bones© Tous droits réservés, demander avant utilisation.
2 commentaires
Guillaule Dambreville
9 septembre 2019 à 21 h 56 minPour que je prenne le temps d’écrire un commentaire, c’est que ça en vaut la peine. L’art, contemporain ou non, la peinture etc, ce sont des mondes que je ne maitrise pas, que je ne connais pas et qui, à vrai dire, m’intéressent peu. Mais là… Là c’est tout autre chose. Ta création a quelque chose de fascinant. J’aime le métal. J’aime le relief et les textures… là, il y a tout. C’est à la fois très beau, très vivant et fascinant. J’aimais déjà ton travail sur la rouille, mais là, avec ce noir profond et cette texture étrange… Pffffiou, je suis fan !!!!! Chapeau l’artiste !
Max
10 septembre 2019 à 16 h 33 minMerci beaucoup Guillaume, ça me touche vraiment.